Retour

épisode 18

Khmers rouges

Cambodge, 1975

publié le 5 mai 2017

compléments

Angkar

Le surnom de Khmers rouges a été donné par le souverain du Cambodge Norodom Sihanouk aux partisans du mouvement communiste cambodgien dans les années 1960 mais eux-même ne l’utilisaient jamais. C’est le terme francophone qui est resté accolé au mouvement, ses partisans utilisaient plutôt le terme d’Angkar, pour “Organisation”.

Le régime de Lon Nol

Les Khmers rouges ont su s’imposer face à un pouvoir qui destitua le prince Sihanouk, chef du royaume du Cambodge, en 1970. L’homme fort de l’époque était Lon Nol, farouchement anticommuniste et pro-américain. Dans un régime corrompu il se proclame maréchal puis devient président de la République Khmère après des élections douteuses. Le régime n’était pas non plus à une exaction près et des massacres ont eu lieu parmi les minorités du pays. Face à la montée communiste, Lon Nol s’est exilé à Hawaï. Il est mort en Californie en 1985.

Pol Pot

Assez significatif du régime de l’Ankar, le chef du mouvement, Saloth Sar, plus connu sous le nom de Pol Pot, est resté très discret, loin du culte de la personnalité des autres régimes communistes. Fils de notable, il fait des études peu brillantes au Cambodge et part avec une bourse en France. Il y fréquente les cercles communistes et participe à des chantiers de reconstruction en Yougoslavie. Il revient au Cambodge après quatre ans d’absence. Grâce à son caractère affable, il deviendra secrétaire du responsable du parti communiste du Kampuchea, organe politique du mouvement, tout en étant enseignant de littérature française et d’histoire. Il rentre en clandestinité en 1963 et deviendra le frère numéro un du mouvement khmer rouge.
Il finira caché, entouré de fidèles, affaibli par la maladie. Il meurt à 69 ans d’une crise cardiaque en 1998.

s21

C’est le nom de code de Tuol Sleng, un lycée de Pnomh Penh, la capitale cambodgienne, reconverti en centre de détention et de torture entre 1975 et 1979. Y sont passés près de 20 000 prisonniers gardés par des gamins endoctrinés qui avaient parfois moins de 15 ans. La durée de séjour était de trois mois en moyenne, à la libération du camp, il n’y avait que sept survivants.
Kang Kek Ieu alias Douch, un ancien enseignant, était le maître du centre. Il a été jugé en 2007 pour crime contre l’humanité et condamné à perpétuité.

Iconographie

Webographie

  1. wikipedia (Crime du régime Khmer rouge)
  2. Le Monde (Illustrateur Vann Nath)

Bibliographie

  1. Ben Kiernan, Le Génocide au Cambodge 1975-1979, Race, Idéologie et pouvoir, Ed. Gallimard, 1998, 730p.
  2. François Bizot, Le Portail, naissance d’un bourreau, Ed. Folio, 2002
  3. Tian, L’année du Lièvre (3 tomes), Ed. Gallimard, 2011

Musique

Sonate pour Violoncelle d’Antonio Vivaldi interprété par le Telemann Trio