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épisode 35

Servil War 3

Italie, 2018

publié le 28 décembre 2018

compléments

Guerres serviles

La révolte de -73 est considérée comme la troisième guerre servile, guerre des esclaves. Les deux précédentes avaient eu lieu 60 et 30 ans plus tôt, toutes deux en Sicile. Divers autres soulèvements ont eu lieu après mais qui n’eurent pas la même ampleur.
Il faut dire qu’après le soulèvement mené par les gladiateurs de Capoue, la condition des esclaves avait évolué dans le droit romain et qu’un surplus de reconnaissance leur avait été accordé, notamment au niveau des mauvais traitements et de la fin de vie.
L’esclavage va d’ailleurs progressivement se transformer au cours des siècles, s’il reste encore des esclaves à l’époque carolingienne, il évolue vers le servage, une forme de relation toujours inégale entre un maître et ses sujets mais différente, le serf n’étant plus officiellement esclave.

Décimation

Certaines légions envoyées mater la révolte des esclaves n’ont pas eu beaucoup de chance ; en plus d’avoir été battues par de simples esclaves, elles ont eu à supporter une décimation disciplinaire.
La décimation était un châtiment passé en désuétude dans l’armée romaine à cette époque mais remis en application par Crassus.
Le principe est simple : dans un groupe de dix soldats, on en tire un au sort et ce sont les neuf autres qui doivent le tuer.
Un règlement disciplinaire radical qui était à l’origine utilisé pour punir les déserteurs ou les mutins. Le sens du mot à évolué pour devenir un synonyme de «massacrer» mais à l’origine «décimer» c’est tuer soi-même 10% des effectifs d’un groupe.

Spartakisme

En Allemagne, à la fin de la première guerre mondiale, un mouvement communiste et antimilitariste s’est appelé Spartakusbund, la ligue Spartakiste, du nom du gladiateur Thrace meneur de l’insurrection de -73. Les Spartakistes étaient menés par Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht, tous deux assassinés lors de l’insurrection de Berlin en janvier 1919.

Crucifiement

Comme la pendaison ou le pal, le crucifiement ne nécessitait pas de moyens complexes et avait le mérite hautement didactique de laisser le condamné comme un signal, bien visible. La technique consistait à attacher ou clouer les mains d’un condamné à une traverse, le patibulum, qui était ensuite montée sur un mât et fixée dans une encoche. Le condamné s’étouffait sous son propre poids, la cage thoracique compressée par la gravité, la durée du supplice étant liée à la faculté du condamné à se lever sur ses jambes pour alléger le poids qui lui tirait les bras.
Pour accélérer le supplice, les Romains cassaient d’ailleurs parfois les membres du crucifié, l’asphyxie étant plus rapide.
Dans le cas des exécutions massives en représailles de la révolte des esclaves, les condamnés étaient d’ailleurs parfois simplement cloués sur des murs ou des arbres. Les clous utilisés pour fixer le condamné étaient placés dans les os de la main, en bas de la paume, et sur le dessus du pied, plus sûrement dans les poignets et les talons.

Iconographie

Webographie

  1. Antiquité Académie de Versailles (articles sur l’esclavage dans la Rome antique)
  2. Wikipedia (article sur la troisième guerre servile)
  3. Wikipedia (article sur le crucifiement)

Bibliographie

  1. Martin Monestier, Peines de mort, Paris, Le cherche midi, 2004, 300 p.
  2. Fernand Nicolaÿ, Histoire sanglante de l’Humanité, Ed. Pierre Téqui, Paris, 1909, 377 p.

Musique

Sonate pour flûte et piano de Georg Philipp Telemann interprétée par Emily Shark, Hanna Yi et Steve Lightburn