épisode 36
Océan Indien, avant 1840
publié le 14 janvier 2019
Si les occidentaux se nourrissent assez peu de chair de tortue, cet animal de la famille des reptiles est encore un mets de choix pour une partie des populations tropicales et asiatiques, consommée en soupe ou en fricassée.
On trouve bon nombre de recettes sur Internet et dans les gastronomies chinoises ou thaïlandaises, c’était même le plat préféré du 27e président des Etats-Unis, William Thoward Taft.
Dans certaines conditions, c’est cependant une viande qui peut s’avérer toxique, on compte chaque année des cas de chélonitoxisme, intoxication alimentaire après ingestion de chair de tortue.
Les tortues sont aussi exploitées pour leurs écailles, présentes sur les carapaces et certaines parties du corps (tête et pattes) de certaines espèces, surtout des tortues marines. Des meubles étaient marquetés d’écaille mais on fabriquait aussi des peignes, des boîtes, des manches de couteau ou des montures de lunettes avec cette matière réputée anallergique, solide et légère.
La tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), tortue marine recherchée pour la qualité de ses écailles est aujourd’hui menacée d’extinction comme quarante pour cent des espèces de tortues actuelles.
On trouve encore de l’huile de tortue mais c’est le nom donné à des crèmes cosmétiques fabriquées à partir d’oeufs non fécondés de tortue.
On peut probablement rappeler qu’il est impossible à une tortue de sortir de sa carapace, contrairement à ce qu’on peut voir dans certaines productions fantaisistes. La carapace est formée d’os, de cartilage et d’écailles, certaines tortues ont des carapaces souples ou constituées simplement d’un cuir épais, mais totalement solidaires avec le reste de leur corps.
L’extinction des tortues des Mascareignes a été éclipsée par celle d’une autre espèce de cet archipel : le fameux dodo ou dronte (Raphus cucullatus) oiseau de 80 centimètres à un mètre de haut, incapable de voler, dont le dernier spécimen s’est éteint sur un navire français au milieu du XVIIIe siècle.
Le dodo deviendra le symbole de l’extinction d’une espèce animale imputable à l’activité de l’homme mais nombreuses sont les espèces qui ont disparu, disparaissent et disparaîtront à la suite d’une activité ou d’une exploitation humaine.
Grand Duo Concertant de Carl Maria von Weber interprété par William McColl et Joseph Levine