épisode 45
Allemagne, 1933
publié le 12 novembre 2019
Sur le Front de l’Est, l’ordre est donné en mars 1941 de supprimer systématiquement juifs, tziganes, communistes et homosexuels que l’armée rencontre. Ils sont repérés et réunis par les Einsatzgruppen, groupes d’intervention d’une police politique militarisée.
Les prisonniers étaient réunis en dehors des villes, forcés à creuser des fosses, alignés devant et abattus d’une balle dans la nuque ou à la mitrailleuse.
Environ deux millions de personnes sont ainsi supprimées, ajoutant ces victimes à celles des camps d’extermination.
Concernant le décompte des victimes de la seconde guerre mondiale, je me permets de vous conseiller vivement la vidéo interactive The Fallen of World War II de Neil Halloran, particulièrement parlante.
Dès leur arrivée au pouvoir, les nazis, ont ouvert des camps de concentration qui servaient à enfermer les opposants et les ennemis politiques. Le camp de Dachau, au nord de Munich a par exemple été ouvert en mars 1933.
Pendant la guerre, l’Allemagne s’est couverte de camps de prisonniers. Dès qu’une région était envahie, des camps y étaient construits. Stalag pour soldats, Oflag pour les officiers ou camps de prisonniers politiques. La spécificité des camps d’extermination pouvait donc passer à peu près inaperçue, même si les rumeurs ont rapidement circulé.
Si tous les camps ont plus ou moins connu leurs lots de torture et de morts violentes, il n’y avait réellement que six camps d’extermination ; Chelmno, Belzec, Sobibor, Treblinka, Auschwitz-Birkenau et Majdanek.
Hitler se répand en invectives haineuses dans son livre Mein Kampf contre les juifs
Si les Juifs étaient seuls en ce monde, ils étoufferaient dans la crasse et l’ordure[…]
ces parasites aux cheveux noirs […] vivent aux dépens de notre peuple, souillent nos jeunes filles inexpérimentées et causent ainsi des ravages que rien en ce monde ne pourra plus compenser
qui se souvient encore de l’extermination des arméniens ?
août 1939.
Dans l’entourage de Robert Faurisson, enseignant Lyonnais de lettres modernes, figure centrale du négationnisme en France, un pharmacien du nom de Jean-Claude Pressac remet également en cause les données publiées par les historiens qu’il trouvait peu plausibles.
Mais Pressac a dissocié le doute légitime qu’il avait des mobiles idéologiques et souvent antisémites des révisionnistes français et est allé étudier les documents disponibles. Il est devenu par la qualité de ses recherches un spécialiste reconnu - mais controversé, semblant conserver une fascination pour le régime nazi - de la question des crématoires et des chambres à gaz de la seconde guerre mondiale, il a rapidement rompu ses liens avec les négationnistes et a même collaboré comme consultant au musée d’Auschwitz-Birkenau.
La remise en cause du génocide juif est devenue pour certains islamistes une manière de contester l’existence de l’état d’Israël, mais également un moyen pour certains partis d’extrême droite européens de fustiger ce qu’ils appellent une culture de la culpabilité.
L’ONU a adopté en janvier 2007 une résolution symbolique qui condamne le révisionnisme de l’Holocauste.
Lied Ohne Wort de Felix Mendelssohn interprété par Colin Carr.