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épisode 23

Big five

Afrique centrale, vers 1950

publié le 27 octobre 2017

compléments

Man vs Wild

La cohabitation de l’homme avec les animaux sauvages n’est pas sans poser problèmes. On peut rappeler l’histoire des mangeurs d’homme du Tsavo, un duo de jeunes lions qui suivait le chantier d’un pont ferroviaire en 1898 au Kenya.
Avant qu’ils ne soient tués par des chasseurs, ils ont eu le temps de prélever pour les manger entre 28 et 31 ouvriers.
Il est toujours aisé de plaider pour la défense des grands fauves africains quand on habite à plusieurs milliers de kilomètres du premier spécimen sauvage. Il peut être intéressant pour l’occasion d’aller voir le film Chang, des américains Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. En 1927, six ans avant leur King Kong, ils ont réalisé en Thaïlande ce documentaire sur les rapports entre l’homme et les animaux sauvages.

Le grand cinq

Imaginé par Ernest Hemingway, grand chasseur et écrivain glorifiant la chasse dans son livre Les Neiges du Kilimandjaro, le Big Five est le bouquet de gros animaux qu’un chasseur digne de ce nom se doit de réunir à son tableau de chasse. C’est : un buffle, un éléphant, un lion, un rhinocéros et un léopard.
Si on en croit son site internet, la plus jeune personne à avoir réalisé un Big Five serait la texane Kendall Jones qui aurait tué le dernier des cinq animaux dans sa quatorzième année, en 2010.

Corne et Ivoire

L’ivoire est une matière dure et sculptable qui a longtemps servi à la fabrication de quantité d’objets usuels. Plastique avant le plastique, l’ivoire servait à la confection des touches de piano, des boules de billard, manches de couteaux, petits objets décoratifs, sculptures et dans la marqueterie.
Avec la corne de rhinocéros, l’ivoire des défenses d’éléphants reste une des matières animales encore braconnée à l’heure actuelle. Dans certains pays d’Asie, la corne de Rhinocéros aurait effectivement des propriétés magiques, son prix très élevé incite les braconniers à aller tuer les rhinocéros même en captivité pour leur dérober la précieuse corne.
En 2016, le gouvernement du Kenya a fait brûler le stock d’ivoire et de corne qu’il avait confisqué aux braconniers, soit plus de cent tonnes de défenses d’éléphant et une tonne de corne de rhinocéros.

Safari internet

Les réseaux sociaux s’indignent périodiquement contre des photos de trophées de safaris publiées sur les comptes de personnalités ou de riches occidentaux.
Le roi d’Espagne Juan Carlos a ainsi déclenché une polémique en 2012 après une chasse à l’éléphant.
Il existe néanmoins sur le net quantité d’agences spécialisées qui organisent des safaris en Afrique, avec “résultat garantis”, comprenez avec la garantie de tuer au moins une bestiole… Photo souvenir à l’appui.
Par exemple sur www.safaribwana.com, sur www.africanskyhunting.co.za ou sur www.kowasadventure.com

Iconographie

Webographie

  1. wikipedia (le big five)
  2. wikipedia (article sur les lions mangeurs d’homme du Tsavo)
  3. wikipedia (biographie de J.A. Hunter dit le chasseur blanc)
  4. vivredemain.fr (Ces célébrités qui ont tué pour le plaisir de poser avec leur proie)
  5. thekendalljones.com (site de la jeune chasseuse texane)
  6. Brent Stirton (série Rhino War du photographe sud africain)
  7. David Chancellor (série de photos Safari club, lire aussi son entretien à Paris-Match)

Bibliographie

  1. Peter Beard, La fin d’un monde, Ed. Taschen, 2008, 280 p.
  2. Sylvain Lapoix, Au bonheur des flingueurs, GEO N°384, Février 2011

Musique

Sérénade N°11, K375, de Wolfgang Amadeus Mozart, interprétée par le Soni Ventorum Wind Quartet